Donjons & Dragons & générations… Le jeu de rôle fait sa révolution pour se faire plus accueillant et bienveillant 63
Forums > Communauté > Le JdR fait parler de lui dans les medias
Ayant personnellement joué essentiellement entre amis et amies (cercle privé), je ne me retrouve pas trop dans l'article, mais possible que ceux qui accueillent en club ou autres y verront des échos.
Cet article me semble juste pour le coup. Effectivement, comme superdefi, j'ai joué depuis les années 90 avec le même groupe d'amis, pour moitié des amies. Mais je me rends bien compte que ce n'est pas du tout représentatif...
Il me paraît évident que le JdR évolue vers du plus grand public et se veut plus inclusif - comme tout ce qui est mainstream.
Il n'y a qu'à voir les évolutions de la campagne Sthrad ou même de l'univers de Deadlands.
"A tel point que certains, au-delà du succès de D&D, croient vivre un âge d’or du jeu de rôle. « Le vrai âge d’or, c’était avant l’arrivée de World of Warcraft sur PC, tranche cependant Mathieu Saintout, directeur de publication des éditions Arkhane Asylum. A cette époque, les jeux de rôle pouvaient s’écouler entre 10.000 et 15.000 exemplaires en France. Aujourd’hui, une très bonne vente, c’est 5.000 exemplaires. On n’a pas récupéré cette population, les joueurs à l’âme de geek ont été happés par des médias plus puissants comme le jeu vidéo."
La variété a explosé en revanche, non? Bcp plus de titres dispos qu a l epoque non? Un âge d or plus pour les joueurs que les auteurs et les editeurs alors peut etre...?
- Gobo
Oui, clairement, l'offre s'est étoffée de manière impressionnante.
Tirages moindre mais plus nombreux.
Abandon des confédérés dans la dernière version de Deadlands à cause de débordements racistes dans les conventions US.
Légère retouche des Visitanis de Ravenloft. Pour gommer l'effet cliché gitan = voleur alcoolique. PNJs noirs totalement absent des moutures précédentes.
Je suppose qu'on peut trouver d'autres exemples à foison.
Pour moi c'est un fait, une partie du monde du jdr devient plus grand public et donc plus politiquement correct. Franchement je trouve ça plutôt positif: ça ne veut pas dire moins de place pour autre chose. Au contraire même. Des éditeurs qui se portent mieux, plus de joueurs, c'est aussi plus de liberté pour tenter des trucs. Je suppose ?
En tout cas, notre loisir me semble plus vivant qu'il y a 20 ans.
Je ne nie pas qu'il y a un recentrage du côté de la production. Comme pour toutes les productions créatives d'ailleurs, et c'est tant mieux.
Ce qui me gêne le plus dans l'article c'est d'associer le timide / introverti avec un mysogine et raciste. Là j'ai pas suivi le racourci Même Mireille n'était pas allée par là.
- Sammy
- ,
- Gobo
- et
- Kars
+1
Après pour avoir cotoyé les clubs durant mon adolescence( 2014-2016) et je prétends pas que c'est une réalité globale, bah c'était très en phase avec les clichés: racisme, homophobie, sexisme, comportements de prédateurs...etc
J'ai redécouvert le jdr avec les discord en ligne.
- Senrad
Les clichés évoqués me paraissent bien éloignés de ce que j'ai pu voir en jeu, que ce soit en club (avec les copains, on en avait fondé un, éphémère, en 1987-1989) ou entre nous. J'ajoute que je découvre avec stupéfaction (et un brin d'inquiétude) qu'il existe des "influenceurs spécialiés en jeu de rôle"...
Seigneur, délivrez-vous du mal (numérique)...
- Nighthawk-69975
- et
- Kars
Apres les influenceurs c'est pas toujours que du negatif. Par exemple on pourrait mettre RnP ou encore Games of Roles d'Aria dans la categories d'influenceurs ou meme Matt Mercer, c'est quand meme difficile de dire qu'ils font reculer le JDR
- Senrad
« La plus grande difficulté dans le jeu de rôle, c’est l’organisation des séances, pas l’apprentissage des règles
Si seulement c'était vrai ^^
En tant qu'éternel MJ, j'éprouve toujours de grosses difficultés à faire apprendre les règles desj eux à mes joueurs. Même sur Chroniques Oubliées, qui est très simple, après 6 séances j'ai encore des joueurs qui me demandent ce qu'ils doivent lancer pour faire une attaque à distance, ou qui ne retrouvent pas leurs modifcateur de caractéristiques, etc ...
LA règle que je n'arrive pas à faire passer, c'est le "faire 10" ou "faire 20" ; incompréhension totale des joueurs qui ne comprennent jamais pourquoi je demande des fois de lancer les dés et des fois non. Pourtant j'ai l'impression de bien expliquer ...
Et je ne parle pas des jeux un peu plus perchés comme BIMBO où là ... C'est moi qui ai du mal à comprendre et retenir certaines règles !
Je pense qu'une des raisons c'est que j'essaye de masteriser trop de jeux à la fois ... Sans compter le manque d'accessibilité de la plupart des jeux (ce n'est pas le cas pour Chroniques Oubliées qui est un modèle là dedans justement). Quand je le peux, j'utiliser systématiquement les fiches de persos version dyslexiques, si elles existent, car ça aide beaucoup tout le monde (sur Pathfinder et Starfinder c'est le jour et la nuit)
Je ne sais s'ils font du bien ou du mal, mais je trouve fort présomptueux (et un brin vaniteux) de s'auto-proclamer "influenceur spécialisé en jeu de rôle" (ou dans quelque autre domaine que ce soit, du reste).
Je n'apprécie guère qu'on s'arroge ainsi une capacité d'influence, qui consiste à jeter de la poudre aux yeux pour épater le gogo que je suis censé être. Et plus encore dans un domaine aussi futile et anecdotique (en tout cas du point de vue du joueur : je ne parle pas des auteurs) que le jeu de rôle...
- Plateo
Qu'on soit d'accord avec le terme ou pas, le fait est que ces gens sont réellement des influenceurs. On s'en rend assez bien compte si on fréquente les communautés de JDR anglophones, où le "style Matt Mercer" est carrément devenu une sorte de modèle idéal à suivre chez pas mal de joueurs qui jouent à D&D 5. Cela créée des débats entre les gens qui n'aiment pas Matt Mercer, et ceux qui aiment. J'ai déjà lu pas mal de témoignages où des jeunes rôllistes étaient intégrés dans un nouveau groupe, et se braquaient lorsqu'ils se rendaient compte que le MJ ne masterisait pas le jeu comme Matt Mercer.
- Senrad
Je te remercie de ces informations. Je suis probablement un vieux dinosaure, proche de la fossilisation. C'est sans doute pour cette raison que je ne fréquente pas les communautés de JDR anglophones (ni aucune communauté de JDR tout court), ni ne regarde le moindre actual play. Jouer comme un tel ou tel autre ne m'intéresse pas. À notre table, depuis bien longtemps (après la naissance d'un club qui a duré deux ans, et qui a disparu quand nous avons passé le relais), ne se trouvent que des amis ou de la famille (nos enfants et leurs copains). Quand nous avons commencé à jouer il ya bien longtemps (nous étions au collège, mes amis et moi, vers 1984), nous n'avions pas de modèle (internet n'existait pas, les influenceurs non plus), et nous nous sentions libres de faire du jeu de rôle ce que nous voulions...
C'est tout le mal que je souhaite aux préadolescents qui découvrent le jeu de rôle aujourd'hui : liberté, imagination, et le plaisir d'envoyer paître celui ou celle qui prétendrait leur dire comment il faut jouer.
- Cedrole
Chacun son expérience, c'est bien pour ça que j'ai précisé que ce n'était pas censé représenter une vérité générale ( ce qui n'empêche pas les gens de signaler, ils ont lu au moins ? ).
Mais il faut pas occulter que ça a existé aussi, si beaucoup de femmes n'ont pas côtoyés les clubs pendant longtemps ce n'est pas pour rien non plus.
Le numérique a fait extrêmement de bien au jdr, c'est ce qui a permis à beaucoup de gens notamment de jeunes de découvrir le jdr.
Je comprends pas trop cette réaction anti numérique parce que l'impact positive s'y numérique dans le jdr ( ça ne veut pas dire qu'il n'y a que des aspects positifs btw) me paraît être incontestable
Je ne reconnais pas vraiment les expériences rapportées dans cet article, j'ai eu la chance de participer à beaucoup de tables, et je n'ai jamais rencontré l'hostilité décrite.
J'ai encore l'impression qu'on cherche à créer un problème de fond pour une toute petite minorité de personnes et de cas. A la lecture de certains, nos tables de jeu sont super hostiles, alors que ces dernières sont généralement accueillantes. Honnêtement à la lecture de ce genre d'articles, on a l'impression parfois d'être entouré de crapules niveau 10 alors que dans la vraie vie on est uni par notre passion et on joue avec des gens extras.
De l'avis de ma femme, de ma fille et de mes amies, c'est même tout le contraire, quand on est une femme on est choyé comme jamais et toujours avec beaucoup de sympathie.
Mais il faut pas occulter que ça a existé aussi, si beaucoup de femmes n'ont pas côtoyés les clubs pendant longtemps ce n'est pas pour rien non plus.
Kars
Raccourci et simplification facile: je peux te développer une autre piste :
Aller dans un club de JDR dans ces années là ; ça veut dire se déplacer en soirée voir de nuit et donc avoir un moyen de déplacement autonome + la permission des parents (^^) ; l’âge d’accès au permis de conduire et à un véhicule n’est plus le même aujourd’hui que dans les années 90 et la répartition par sexe d’accès au véhicule n’est plus le même non plus aujourd’hui.
Perso, quand j'étais à la fac dans ces années là, les parking étaient quasi vides sur le campus alors qu'aujourd'hui c'est blindé: autre époque, autre fonctionnement = l'accès à un véhicule a beaucoup changé.
Dans les années 90, les garçons avaient facilement une « mob », passaient leur permis et roulaient la voiture des parents ou avaient la leur : moins le cas pour les filles, les parents encourageaient plus les garçons que les filles à l’autonomie.
Pour ceux qui ont été ado en 90, rappelez-vous les boite-de-night : avant les « cap de soirée et SAM », les mecs venaient souvent chacun avec leur caisse perso, les filles venaient en groupe.
Les gens "bizarres" en club (j'en ai connu) faisaient fuir aussi bien les garcons que les filles
Sinon rien que le titre est totalement choquant car il énonce clairement que le JDR traditionnel n'est pas acceuillant , ni bienveillant: c'est la parfaite illustration d'un titre putaclic.
Je trouve que vous êtes nombreux à résumer ce long article à un petit bout de celui ci... Ils décrivent quelque chose qui existe et/ou a existé (j'ai des copines rolistes qui m'ont raconté des trucs en rapport) mais ne disent pas non plus que c'était la norme même s'il y a quelques raccourcis maladroits sur "l'ancien" roliste en opposition au nouveau...
Et si on ramène à la partie jeu vidéo, genre les MMO, des comportements complètement abusé envers les femmes c'est encore quasi la norme, au point que beaucoup de femmes cachent le fait de l'être IRL. Du coup ça tue encore l'aspect vieille vs nouvelle école... Et ça prouve aussi qu'on ne peut pas évacuer le truc comme étant du passé, réglé aujourd'hui...
Petite vidéo humoristique des excellents Viva la Dirt League la dessus :